CE QUĠA ETE LĠOPERATION ÇCOUP DE POINGÈ DE LA MONUC CONTRE LES FDLR A LĠEST DE LA RDC

Les Troupes de lĠONU pourchassent les enfants soldats dans la guerre oubliŽe du Congo;

Les Miliciens Hutu mis en gage dans le grand match pour lĠexploitation des richesses minŽrales en Afrique Centrale.

 

Par keith harmon snow; Julliet 2005 (traduit de lĠanglais par Antoine Roger Lokongo).

 

NINDJA, RŽpublique DŽmocratique du Congo (RDC) —  Pour quelques tribus des paysans Congolais qui peuplent les rŽgions montagneuses et rŽculŽes du Sud Kivu, lĠarrivŽe de plusieurs centaines des troupes de lĠONU le 7 juillet 2005 ressemblait beaucoup plus ˆ une invasion quĠˆ une libŽration tant attendue mais qui nĠest jamais venue. Pour les rebelles Hutu, cĠŽtait une raison pour dispara”tre

Les Femmes paysannes qui cultivaient dans lĠescarpement du versant des colines avec des outils primitifs prŽtendaient ignorer lĠinimaginable: lĠapparition soudaine des troupes Pakistanises armŽes jusquĠaux dents, soutenues par les Forces SpŽciales Guatemalteques, arpentant les sentiers qui pourraient nĠavoir pas ŽtŽ empruntŽs par des Žtrangers pendant des dŽcennies. Les forces indinnes ˆ bord des hŽlicoptres de combat assuraient le soutien ˆ cette mission de lĠONU.

Quelques 1,000 troupes issues de la Brigade de la MONUC du Sud Kivu, jointes par plusieures troupes des Forces ArmŽes de la RŽpublique DŽmocratique du Congo (FARDC), ont pri part ˆ lĠÇOpŽration Coup de PoingÈ - OPERATION IRON FIST, suivie et soutenue par lĠÇOpŽration aŽroportŽe, dŽnommŽe ÇOpŽration Coup de Balaie du FauconÈ - Operation Falcon Sweep, lancŽe le 4 juillet 2005.

Les deux opŽrations visent ˆ inflitrer les territoires sous contr™le des guŽrriers Hutu Rwandais, au nord et au sud-est de Bukavu, dans les territoires de Walungu et Kabale, le vaste et mystŽrieux Park National de Kahuzi Bienga, inclu.

ÇIl y a peine dix ans dŽpuis que les rebelles Hutu sont arrivŽs ici,È dŽclare William Mukale, un enseignant venu de Bukavu et agŽ de 30 ans.

ÇIls ont commis de terribles atrocitŽs et le peuple souffre en consŽquenceÈ.

William pointe du doigt la longiue colonne des troupes de lĠONU avancant ˆ travers les collines surplomblant la vallŽe et ajoute: ÇIl nĠy a jamais eu des Žtrangers ici dŽpuis des annŽes.È

CĠest dŽpuis 40 ans peut tre. Les colonisateurs belges Žtaient aic aux annŽes 1960.  Il est difficile de dire dŽpuis quand un homme blanc sĠest aventurŽ et retournŽ dans ces collines. Les Hutu venus du Rwanda sont arrivŽs en 1994.

ÇLa plus part des combattants du FDLT sont trs jeunes,È assure Sylvie van den Wildenberd, porte-parole de la MONUC basŽe ˆ Bukavu.

ÇIl nĠont pas certainement pri part au gŽnocide de 1994 au Rwanda. Ils ont ŽtŽ manipulŽs et utilisŽs par leurs leaders.È

Le PrŽsident de la RŽpublique DŽmocratique du Congo, Joseph Kabila, a officiellement fait une dŽclaration le 29 juin 2005 dans laquelle il a qualifiŽ les FDLR comme Žtant Çles ennemis du CongoÈ et que les FARDC  seront dŽployŽes contre eux pour les rŽpatrier par la force. LĠobjectif de la MONUC cĠest de faire dŽplacer les FDLR et ensuite les faire contraidre ˆ sortir de leurs Çzones dĠopŽrations dominantesÈ, comme le dŽcrit lĠONU.  

Pendant lĠOpŽration Coup de Poing, quelques combattants du FDLR ont ŽtŽ rŽpŽrŽs sur leurs traces pendant quĠils sĠŽchappaient. Les soldats de la MONUC se sont dŽployŽs ˆ traveers des champs bržlŽs ˆ la recherche des FDLR mais nĠont vu, apprehendŽ ou trouvŽ un seul membre du FDLR. Aucune balle nĠa ŽtŽ tirŽe, aucun tire nĠa ŽtŽ entendu.

LA FACE  CACHEE DE LA TERREUR

Et pourtant, pendant le weekend du 10 juillet 2005, quelques 39 civiles – la plus part Žtant des femmes et des enfants – ont ŽtŽ atrocement tuŽs. Ils ont ŽtŽ soit taillŽs ˆ coups de hache ou brulŽs vifs dans leurs huttes.

Il y a certaines sources qui croient que cet acte de terrorisme est bel et bien lĠoeuvre maccabre des FDLR rŽtaliant contre les populations locales qui soutiennent les initiatives de la MONUC et des FARDC, Žtant donnŽ que la plus part des assaillants ont ŽtŽ identifiŽs comme des Rwandais parlant  le Kinyarwanda.

Il y a dĠautres qui maintiennent  que cet acte terroriste acte terroriste a ŽtŽ perpŽtrŽ par des infiltrŽs du Front Patriotique Rwandais (FPR) venus du Rwanda et envoyŽ par le rŽgime de Paul Kagame. Les mŽdias internationaux- pourtant absent dans la rŽgion – ont vite attribuŽ ces tuŽries aux Hutu du FDLR.

DĠautres zones aux environs de Walungu et de Nindja ont ŽtŽ rŽcemment le thŽatre des combats dĠune grande intencitŽ opposant les FARDC aux FDLR, croit-on, au cours desquels des armes lourdes ont ŽtŽ utilisŽes. Certaines sources ont Žmi leur crainte de voir les combattant du FDLR sĠenfoncer plus dans les forts denses de lĠest du Congo. Les combattant du FDLR, accompagnŽs de leurs femmes et enfants ont quittŽ Nindja le 11 jullet 2005, selon certaines sources.

Les atrocitŽs commises au Sud Kivu ont ŽtŽ gŽnŽralement attribuŽes aux FDLR. Les massacres de ces derniers mois ont eu lieu pendant la nuit et les notes laissŽes derrire dans les lieux du crime ont ŽtŽ signŽes par ÇLes RastasÈ. Les Rastas sont dŽcris comme une mŽlange composŽe des FDLR avec leurs collabos Congolais, les bandits locaux et dĠautres ex-miliciens dŽsaffectŽs et aigris. Les Rastas sont gŽnŽralement assimilŽs aux FDLR.

ÇTous les groupes terroristes ont deux faces,È dŽclare le GŽnŽral Shujatt Alikahn, Commandant de la 10eme RŽgion Militaire de la MONUC au Sud Kivu.

ÇLa face qui est amicale et gentille envers la communautŽ locale et la face de la terreur.È.

Le GŽnŽral Shujatt Alikahn dirige personnelement ses troupes ˆ travers la piste couverte dĠab”me dans les montagnes. Sa position sur les FDLR est claire: ils doivent quitter la rŽgion.  Une rŽgion qui, pendant des annŽes, est en effervescence ˆ cause des seigneurs de guerre et des miliciens qui extorquent les taxes sur les populations locales, lĠune des plus pauvre du monde, ravissent leurs biens et les soumet aux travaux forcŽs.

Des fiefs locaux ont ŽtŽ dŽlimitŽs et instituŽs o des atrocitŽs et des horreurs inimaginables et jamais entendues parler sont commises le jour au jour en plus des vols en mains armŽes opŽrŽs par les FDLR Çin cahootsÈ (de concert avec) avec les collaborateurs Congolais, militaires ou civiles.

Les anciens combattant Ma•- Ma•, une milice qui sĠoppose ˆ la prŽsence militaire rwandaise ˆ lĠest du Congo et les rebelles Burundais opŽraient aussi dans cette rŽgion.

Cette terreur est directement liŽe ˆ lĠaccs aux ressources minires. Il y a des villages qui souffrent moins que les autres parce que les combattants et les eigneurs de guerre comprennent que les atrocitŽs commises contre la population vont pousser les troupes de la MONUC ˆ intervenir, ce qui pourrait mŽnacer leurs rŽseaux de taxation et dĠexploitation minire. Quelques rŽgions sont sumultanement et fermement contr™lŽes et ÇgŽrŽesÈ par les FDLR et les soldats des FARDC.

Mme le Rapport du Panel des Nations Unis sur lĠExploitation IllŽgale des Ressources Naturelles et MinŽrales de la RDC, dŽnonce le Çcommercialisme militaireÈ comme le pivot de la guerre au Congo.

Le Rapport cite comme Çagents clŽsÈ de ce commercialisme militaire entre autres, les officiers militaires Rwandais et Ougandais, soutenues par les companies multinationales europŽennes et amŽricaines. Mais les rŽcommendations faites par les enquteurs de lĠONU ont ŽtŽ ignorŽes et sabotŽes, les companies multinationales et rŽgionales, les individus citŽs pour des violations ont, avec succs, montŽ un lobbying fort et ont rŽussi ˆ gommer leurs noms de la liste. Aucun gouvernment nĠa entrepri une action quelconque pour dissuader les personnes concernŽes, engagŽe dans le traffic Çdes armes pour minŽraisÈ ou faire cesser leurs activitŽs.

A mois de juin 2005, Amnesty International a publiŽ un rapport dans lequel il a ŽtŽ rŽvŽlŽ que lĠŽcoulements massif dĠarmes va encore bon train au Congo.

Le flux des armes de guerres vers la RŽgion des Grands Lacs continue et ces armes transitent par lĠOuganda et le Rwanda. LĠor est  exportŽ ˆ partir de lĠOuganda. Le coltan, utilisŽ dans la fabrication des tŽlŽphones portables et station de jeux de marque Sony traverse le Lac Kivu par bateau pour le RwandaĠ Il y a aussi les mines cassitŽrite dans cette rŽgion.

Human Rights Watch (HRW) a rŽcemment publiŽ un rapport, dŽnoncant en datails le r™le jouŽ par la mulitanionale AngloGold Ashanti, basŽe en Afrique du Sud, et qui est derrire la guerre et les atrocitŽs dans la rŽgion dĠIturi.

HRW a Žgalement tirŽ la sonnette dĠalarme le 12 juillet 2005, avertissant que les factions armŽes continuent dĠtre armŽes au Nord Kivu.

ÇLa sutuation en Ituri est identique ˆ celle qui prŽvaut aux KivusÈ, a dŽclarŽ le GŽnŽral Hollandais de la MONUC Patrick Cammaert le 12 jullet 2005.

Cammaert commande toutes les foorces de la MONUC en Ituri, au Nord Kivu et au Sud Kivu.

ÇLes groupes recoivent des armes, euipement et ammunition de la part des groupes. Des organisations et des individus basŽs dans des pays ŽtrangersÈ.

LĠOCCUPATION DES MULTINATIONALES

Les soldat  arborant un galon ou plus se trouvent partout. Il y a des soldats Guatemalteques qui ne parlent que lĠespagnol; des Pakistanais qui parlent lĠUrdu et un peu dĠanglais; il y a des indiens qui aprlent le Hindi. Les soldats Congolais parlent le franais, le Lingala et un peu dĠanglais. Les rebelles Hutu parlent le Kinyarwanda et le Swahili. Les villageois appauvris dans les collines rŽculŽes parlent le Swahili, le franais, le Mashi, une dialecte locale propre au tribu Bashi. – mais la voix des Congolais dans toute cette entreprise est quasiment inentendue.

LĠOpŽration ÇCoup de Balaie du FauconÈ - Operation Falcon Sweep se veut comme objectif, Žtendre le pŽrimtre de sŽcuritŽ dans le territoire de Walunugu et elle se converge lourdement sur les denses forts autour de Nindja. Le pŽrimtre sĠŽtend au Nord pour couvrir le vaste et sauvage parc national de Kahuzi Bienga.

A mi-juillet, toujours dans le cadre de lĠOpŽration ÇCoup de Balaie du FauconÈ - Operation Falcon Sweep, les forces spŽciales Guatemalteques et Pakistanaises ont ŽtŽ parachutŽes dans un terrian inconnu: sous le dense dais des forts de Kahuzi Bienga. Quelques camps des FDLR ont ŽtŽ localisŽs ˆ lĠintŽrieur du parc.

ÇLe parc Žtait completement devenu une chasse gardŽe,È a dŽclarŽ un Officier de la MONUC. ÇMme lĠONU ne pouvait pas sĠy aventurer. Le parc demeurait un mystre pendant presque cinq mois. Les FARDC assuraient les points de contr™le. Cette zone est la plus riche en ressources minires au Sud KivuÈ.

Il nĠy a pas longtemps, le gouvernment Congolais a interdi tout accs ˆ La MONUC qui demandait lĠautorisation dĠopŽrer des missions de reconnaisance dans le parc.

Vers la fin du mois de juin, la MONUC a ŽtŽ autorisŽe dĠy envoyer des sorties des personnels armŽs et motorisŽs dans le parc. La partie sud-est du parc est directement liŽ au Lac Kivu et au Rwanda.

Le 7 juillet 2005, lĠOpŽration Coup de Poing a dŽployŽ des troupes de maintien de la paix de lĠONU ˆ bord des vŽhicules et ˆ pieds, avec des contigents indiens leurs fournissant un soutien aŽroportŽ de prs ˆ partir des hŽlocoptres dĠattaque MI-35. De fabrication Russe.

LĠOpŽration ÇCoup de Balaie du FauconÈ - Operation Falcon Sweep, aggrandie, a rŽpri avec plus de vigeur le 10 juillet, le GŽnŽral de la MONUC, Alikahn personnellement dirigenat les opŽrations qui se soldŽes par la destruction et la msie-en-feu de quelques camps des FDLR le 14 luillet 2005.

Des sorties des personnels armŽs motorisŽs ne servent ˆ rien dans une rŽgion o les routes ne sont plus praticables. Les routes qui mne vers Nindja par example, sont des de sales sentiers raboteux avec des troncs dĠarbres ˆ tarvers des ruiseaux au dessous des montagnes. Mais, sur ordre de prioritŽ, la MONUC est le moins concernŽe par des ponts fragiles.

UN VOYAGE AU RECUL DU TEMPS

Arpenter les montagnes au-delˆ de Nindja vous donne lĠimpression de faire un voyage du retour au temps primitif. Femmes et filles transportant des fardeaux sur leurs ttes, leurs dos ou sur leurs Žpaules ˆ travers des sentiers Žtroits, leurs dos courbŽs avec de lourds fardeaux transportŽs dans des corbeilles soutenues par des courroies taillŽes attachŽes autour de leurs fronts. Allant et revenant des marchŽs locaux, leurs yeux sont remplis de peur lorsquĠelles doivent attendrent le long des sentiers  pour donner libre passage aux centaines des troupes de la MONUC.Quelques filles disparissent dans la brousse (É).

Aprs un Žpuisant voyage de deux heures en dehors de Nindja, la plus part des troupes de la MONUC Žtaient ˆ cours dĠeau. Ils ont rempli de nouveau leurs bouteilles ˆ partir des aux clairs des ruiseaux de montagnes qui versent sur des chutes et arrosent les denses sous-bois des vallŽes et forts o les guŽrriers peuvent facilement se cacher.

La fumŽe Žmanante des clairires mises en feu pour dŽgager les herbes et bržler les souches des arbres abbatus couvre le soleil ardent avec une brume suffocante. Les pentes des collines embrasŽes demeurent une preuve Žvidente dĠune Žconomie de la terre bržlŽe pratiquŽe pendant des gŽnŽrations par les populations locales qui nĠont pas dĠŽlectricitŽ, de magazins, de commoditŽs modernes, de technology, et qui disposent seulement des outils rudimentaires.

ÇNous ne jouissons pas de la sŽcuritŽ non plusÈ, assure le villageois Robert Mushale, agŽ de 27 ans, toout en pointant du doigt la vallŽe o, selon lui, 15 personnes ont ŽtŽ massacrŽs par les Rastas et qui ont ŽtŽ ensevelies dans une fosse commune.

ÇNous voulons tous que la MONUC arrive en dŽcoudre avec les FDLR. Ils nous extorquent des taxes deux fois par semaine. Ils nous extorquent au marchŽ. Quand nous traversons leurs barricades, nous devons payer des taxes. Il est tout ˆ fait Žvident que les FDLR et les Rastas travaillent ensemble.È

La plus part de ce quĠon appelle des maisons ici sont des huttes dĠherbes et de bamboux, erigŽes au milieu des pŽtites parcelles entourŽes des plantations de bananiers. A quelques mtre de la parcelle, il ya toujours un hangar bralant sous lequel se trouve un trou suppurant et qui sert de toilettes. Les huttes et les plantations de bananiers reposent sur de pŽtits plateaux rendus nains par les collines environantes qui les bordent, mais cette expression extŽrieure dĠune vie tranquille et ordinaire est dŽmentie par la mŽnace ou le danger permanent de la terreur.

Des gens affamŽs creusent les lits des rivires et tamissent les poussires pour tirer les pierres prŽcieuses vendues par fractiond dĠonce dans des marchŽs rŽculŽs. Les arbres sont abbatus pour servir de bois de chauffage, pour faire du charbon, et pour permettre une bonne recolte. Les dernires reserves de fort non protŽgŽes dans la rŽgion sont donc mŽnacŽes, dŽcimŽes planche par planche sous lĠassaut constant dĠune scie long de six mtre, maniŽe par deux manoeuvres.

OPERATION ƒCLAIR DE NUIT – OPERATION NIGHT FLASH

Aprs une marche de trois heures et demi ˆ partir de Nindja, les troupes piŽtonnnes des deux opŽrations Coup de Poing se rencontrent dans une haute clairire. Il y a deux camps des FDLR non loin de lˆ. Hormis le crŽpitement dĠun feu distant dont lĠŽcho est rŽpercutŽ par la brise des montagnes dans lequel les corbeaux aux nuques blanches sĠŽlvent, lĠatmosphre est tranquille. Mme les populations civiles locales disparaissent par peur des soldats Žtrangers.

Avec des tuŽries quotidinnes, des viols et des pillages dŽpuis presque 2003, quelques rŽgions devenues presque inhabitŽes, plus spŽcialement aprs le mois de septembre 2004.  A partir du mois de mars 2005, 2.500 familles se sont trouvŽes dans des camps des Personnes DŽplacŽs ˆ lĠIntŽrieur de leur propre pays.

ÇDes factions armŽes enlvent des groupes de civiles et les gardent en hotage pour extorquer de lĠargent cash, liquide aux membres de leurs familles, sous forme de ( ou en contre-partie de) dĠun ranon,È selon un rapport de la section des droits de lĠhomme de la MONUC.

ÇLes femmes et les jeunes filles sont souvent soumises ˆ des violences sexuelles et les plus jeunes filles peuvent souvent tre dŽtenues pendant des mois dans des camps o elles sont utilisŽs comme des domestiques et des esclaves sexuels. Les Groupes armŽs Hutu Rwandais ont enlŽvŽ environ 60 personnes au mois de janvier au territoire de Walungu. Ils ont Žgalement attaquŽ dĠautres territoires environant.È

Au mois de mars, 12 soldats Pakistanais et les troupes des FARDC ont commencŽ ˆ faire des patrouille pendant la nuit. Avec 524 villages dans tout le territoire de Walungu, lĠOpŽration ƒclair de Nuit – Night Flash, ne pouvait couvrir chaque village. Les CommitŽs de DŽfence villageoise ont ŽtŽ oragnisŽs par la MONUC, avec des jeunes locaux patrouillant les villages pendant la nuit, sifflant et battant des casseroles et des tambours pour alerter un camp des soldats des environs, le moment ou ils remarquaient la prŽsence des Žtrangers indŽsirables.

Quelques  2.500 soldats Congolais sĠŽtant rendus coupables des atrocitŽs ont ŽtŽ dŽlocalisŽs par la MONUC au mois de mars et remplacŽs par des brigades intŽgrŽes des FARDC formŽes par la MONUC. Les incidents de terreur ont diminuŽs ˆ cause des actions prŽventifs de la MONUC, ce qui a permi ˆ la majoritŽ des familles de rŽgagner leurs villages.

ÇLes nouvelles troupes sĠoccupe mieux des populations locales. Ils savent comment se comporter dĠune faon militaireÈ, assure le Major Pakistanais Waqar, basŽ dans une garnison de Walungu. 

Pendant que la situation prs de Walungu sĠest amŽliorŽ, Waqar croit que les Rastas se sont probablement dirigŽs au nord de la rŽgion.

Ç12 filles ont ŽtŽ rŽcemment kidnappŽes prs du parc de Kahuzi Bienga,È a-t-il dŽclarŽ.

Le personnel civil et militaire de la MONUC observent que dans un laps de temps, les soldats des FARDC , souvent impayŽs et la majoritŽ non-ŽduquŽs recemment dŽployŽs dans la rŽgion, pourraient sĠadonner ˆ des actes dĠexaction contre la population locale, des exactions qui se traduisent par des actes de violence, corruption et impunitŽ concomitentes.

Mais avec tout cet argent que les multinationales et les ONG internationales deversent au Congo, il ne manque pas dĠargent ˆ Kinshasa pour payer les soldats. $400 millions ont ŽtŽ octroyŽs au Congo rien que pour les Žlections pendant les mois derniers.

ÇNous sommes supposŽs tre soutenus par 3,000 troupes des FARDC. Nous avons formŽ ces troupes dans lĠespoir de les voir mises ˆ la disposition des troupes Pakistanaises pour entreprendre les opŽrations. Quand nous les avions contactŽs, ils ont dŽclarŽ: CĠest dommage, nous manquons des fournitures logistiquesÈ, nous a confiŽ un personnel de la MONUC.

LA DIPLOMACY DU BISCUIT – BISCUIT DIPLOMACY

De juin en aožt, cette rŽgion connait la saison sche.  Les camions de la MONUC roulent ˆ toutes vitesses ˆ travers des routes poussiereuses o il nĠ a pas plu pendant des semaines. La poussire rouge sĠabbat sur tout. Pendant que le convoie est de passage, les femmes tournent leurs dos surchargŽs vers la route et couvrent leurs ttes avec des ch‰les baignŽes de poussire ; et les pitoyables colporteurs des biscuits ou des cigarettes ou des pŽtis tas de vivres se couvrent de leurs manteaux ou de leurs sachets en plastique.

Des foules des enfants amaigris, aux yeux ouverts, vŽtus en lambeaux, r™dent auprs des routes submergŽes dĠherbes, avec des bras tendus et des idŽes dŽsesperŽes: ÇBEES-QUEET, BEES-QUEET, BEES-QUEET,È crient-ils.

Aprs avoir vecu lĠexpŽrience pendant des mois, ces enfants sont maintenant convaincus quĠune poignŽe de biscuit en beurre dĠune valeur de deux penny seulement sauterait dĠun cammion de la MONUC en passage. Quelques camions sĠarrtent, suivi de la distribution des biscuits; dans dĠautres cas, les biscuits sont tout simplement jŽtŽs ˆ la foule, ce qui peut inciter ˆ des courtes troubles.

Les soldats et le personnel de la MONUC sont conscients des critiques adressŽes contre eux concernant son inaction sur le terrain, le fait de jeter les biscuits aux enfants, mais aussi des informations selon lesquelles la MONUC est entrain de ne rien faire, malgrŽ sa largesse et les moyens colossaux mis ˆ sa disposition. CĠest ainsi que la MONUC est perue par la population Congolaise.

ÇLes gens souffrent vraiment de faim ici,È dŽclare le Major Waqar.

ÇRegardez juste autour de toi. Les gens apprecient le fait que nous partageons notre nourriture avec eux. Nous avons vraiment changŽ leur perception de ce que nous faisons ici et pourquoi nous sommes ici. Nous essayons de restorer la paix. De toutes les faons, est-ce mauvais de donner des biscuits aux enfants qui souffrent de la faim?È

Le GŽnŽral Shujatt Alikahn est plus directe: Ç le Conseil de SŽcuritŽ de lĠONU nous a dit: pas de dŽsarmŽment forcŽ par la MONUC. Tout a changŽ le 23 mai quand les FDLR ont mutilŽ 23 personnes. Le Pakistan a une exprŽrience de 50 ans de service au sein de lĠONU et nous nĠallons pas permettre ce terroisme affliger ces gens. Nous avons dŽcidŽ de prendre des risques nous mmes.È

La MONUC nĠest quĠun acteur parmis tant dĠautres. Le mandant confiŽ ˆ la mission de la MONUC est limitŽ, tout comme la force de ses troupes, affrime le personnel, mais la MONUC est chargŽ de mener une guerre sans utiliser des balles contre un cible trs complexe et qui se dŽpalce tout le temps; et la MONUC reoit des critiques pour tous les efforts quĠelle mne ˆ chaque tournant de sa mission.

Pendant que les atrocitŽs ont baissŽ ou connaissent un dŽclain dans quelques territoires sous son contr™le, la MONUC ne peut assurer la sŽcuritŽ de chaque village.

Les zones rŽculŽes du Nord et de lĠest du Congo demeurent quasiment inaccessible aux forces de maintien de la paix de la MONUC, le viol demeure largement repandu, avec des exactions, des pillages et des massacres sporadiques qui continuent dans certaines places.

Une conversation franche avec le personnel de lĠONU concernant la MONUC vous rŽvlent les points suivants: La bureaucracy est epaisse et ininfluencable. Les conspirateurs se disimulent ˆ lĠintŽrieur tout comme ˆ lĠextŽrieur de Palais des vers. Les dŽcisions sont profondement politicisŽes. Les rapports et les enqutes qui sĠavrent trs critique ˆ lĠŽgard dela MONUC sont engloutis de lĠintŽrieur.

Les cartes essentielles et les informations ne sont pas disponibles. Les flemmards, les l‰ches ou les tire-au-flancs qui devaient tre rŽvoquŽs dŽpuis belle lurette continuent ˆ profiter dĠun systme qui resiste voir refuse ˆ ce que des actions appropriŽes soient entreprises. Les rgles et les statuts Žtablis aux annŽes 1950 nĠont pas ŽvoluŽs ou changŽs avec le temps. Ditto pour le leadership, qui est peru comme Žtant lourd, indigeste, unimaginatif, dŽsŽspŽremment rŽtrenchŽ dans un systme en faillite.

Les coorporations multinationales tirent les ficelles derrire les scnes et accumulent des profits colossaux. Les budjets allouŽs ˆ la MONUC sont obscnes, si vous considerez le niveau de pauvrŽtŽ absolu au Congo.

Les ƒtats membres ne paient pas leurs džs, et leurs dipl™mates ne cessent de dŽclarer que lĠONU est un Žchec, quĠelle a besoin dĠtre dŽmantŽlŽe. Des agents ˆ la solde des gouvernements puissants sont uniquement au service des intŽrts Žgo•stes de leurs ma”tres. LĠAmŽrique est citŽ  comme le coupable le plus visible et impudique. Les informations rŽcentes au sujet du Congo rŽlayŽes par la presse occidentale ne font renforcer les prŽjugŽs tenus par lĠopinion internationale et le public en gŽnŽral.

La MONUC ne compte que 20 soldats issus des nations occidentales: 3 Franais, 4 britannique, 8 Canadiens; 3 Irlandais; 3 Suisses et 0 AmŽricain.

La majoritŽ des soldats de la MONUC sont issus des pays les plus pauvres du Tiers Monde. Ils sont mooins chers ˆ payer, facilement manipulables – et notamment, ils peuvent facilement tre sacrifiŽs dans toutes ces missions pour la sauvegarde des intŽrts des pays puissants.

Il y a absolument une hiŽrarchie de valeurs attachŽe aux vie des soldats de lĠONU qui varie selon les nationalitŽs. Pendant que les soldats endurent les epreuves de la malaria et des camps infestŽs par les rats et les souris, risquant leurs vies contre un ennemi quĠil connaissent trs peu, la plus part sont satisfait de ce travail moins rŽmunerŽ, et ne peuvent quaccuillir une telle opportunitŽ qui les ŽlŽveraient au dessus des conditions de vie misŽrables dans leurs propres pays dĠorigine. Et pourtant des stimulants pour les encorager ˆ une meilleure performance manquent et les contigents militaires varient selon leur dŽgrŽ de dŽvotion ˆ la cause du maintien de la paix. Ceci dit, beaucoup de personnels militaires et civiles de la MONUC consacrent 12 ˆ 14 heures par jour, ou au moins six jours par semaine sans sĠoccuper de leur vie privŽe, mais se dŽdiant totalement pour fairer cesser cette geurre brutale et vilaine.

 LA FIN DE LA LIGNEE HUTU

Les sources de lĠONU ne sont pas claires quant au nombre des rebelles Žtrangers qui ont ŽtŽ jusquĠalors rŽpatriŽs de la RDC au Rwanda, en Ouganda et au Burundi dans le cadre du Programme de DŽsarmŽment, DŽmobilisation, RŽpatriation, RŽintŽgration et RŽinsertion (DDRRR) de la MONUC ˆ Bukavu. Les estimations varient entre 12,000 ˆ 40,000. La plus part des rebelles sont rŽtournŽs au dŽbut du Programme DDRRR mais le nombre des retournŽs sĠest rŽduit ˆ comopte goute aprs 2003.

Les fantassins du FDLR se touve dans une position intŽnable et indŽlicate. Il y a parmis eux  des soldats Hutu aguerris accusŽs dĠavoir participer au gŽnocide contre des milliers de Tutsi tuŽs en 1994. Mais lĠarmŽe rwandaise, dirigŽe par Paul Kagame a persŽcutŽ les Hutu tout comme les Tutsi ˆ lĠintŽrieur tout ˆ lĠextŽrieur du Rwanda. Des milliers de rŽfugiŽs Hutu qui ont osŽ rŽtourner au Rwandan ont ŽtŽ systematiquement massacrŽs durant ces dernires annŽes.

Robert Gersony, lĠenquteur du Haut-Commissraiat de lĠONU pour les RŽfugiŽs a produit le premier rapport au mois de septembre 1994, accusant les Forces Rwandaises Tutsi dĠtre responsables des atrocitŽs massives contre les Hutu. Ce rapport nĠa pas ŽtŽ rendu public par lĠONU ˆ New York.

Il est estimŽ que des centaines de milliers des rŽfugiŽs Hutu ont ŽtŽ pourchassŽs et massacrŽs par les soldats Rwandais et Ougandais qui ont envahi la RŽpublique DŽmocratique du Congo (alors Zaire) en 1996, unje guerre que les Congolais ont qualifiŽ de Çguerre de libŽrationÈ qui a conduit finalement ˆ la chute de la dictature de Mobutu Sese Seko.

DĠaprs les reportages de Howard French, journalist avec le quotidien amŽricain, le New York Times, il y avait ce quĠil a qualifiŽ dĠun ÇgŽnocide en sens inverseÈ contre les Hutu au dŽbut de 1997. Au moins 80% des victimes Žtaient des femmes et des enfants, et il est estimŽ que 50% des victimes avaient lĠage de moins de 14 ans.

Les Hutu Rwandais qui ont survecu lĠassaut du FPR ont par aprs combattu auprs des forces de Mobutu, mais Kabila avec le soutien du Rwanda, de lĠOuganda et des ƒtats-Unis ont renversŽ le regime de Mobutu.

Les Hutu du FDLR ont ensuite combattu  auprs des Forces ArmŽes Congolaises (FAC) pour dŽfendre le dŽfunt PrŽsident Laurent DŽsirŽ Kabila contre une deuxime invasion Rwando-Ougandaise en 1998, aujourdĠhui qualifiŽ de Ç prŽmire guerre dĠaggressionÈ par les Congolais. Beaucoup des membres du FDLR qui se trouvent aujourdĠhui au Kivu sont arrivŽs ˆ Kinshasa – croit-on – aussi recent quĠen 2003.

En avril 2005, de milliers de Hutu ont fuit le Rwanda pour le Burundi aprs de dŽbut de lĠopŽration des ÇGacacaÈ, ces tribunaux locaux au niveau des villages  pour juger les auteurs du gŽnocide de 1994, organisŽs par le FPR , et injuste envers le Hutu, comme lĠestime ces derniers.

Ces tribunaux des villages – comme l e fameux Tribunal Criminle International pour le Rwanda – sont accusŽs de distribuer parcimonieusement Çla justice du vainqueurÈ, qui favorise les Tutsi et les militaires du FPR dominŽe par les Tutsi.

 Le Forum International pour la VŽritŽ et la Justice dans la RŽgion des Grands Lacs Africains, se basant sur plusieures annŽes de recherche, a recemment saisi la Cour Suprme en Espagne, lancant une requte ou une poursuite judiciaire contre Paul Kagame et dĠautres leaders militaires Rwandais.

Dans cette requte ou cette poursuite judiciaire, Paul Kagame et co., sont accusŽs dĠavoir commi de graves crimes de guerre pendant la sŽrie des conflicts qui ont sŽcouŽ lĠAfrique Centrale ˆ la suite de lĠinvasion du Rwanda par le FPR ˆ partir de lĠOuganda en 1990.

ÇCe nĠest pas vraiment le retour des Hutu qui intŽresse le Rwanda. Le Rwanda nĠest jamais intŽressŽ ˆ leur retour. Le jour ou les FDLR retourneront au Rwanda, les companies multinationales rŽprendront toutes les zones minires qui profitent aujourdĠhui au Rwanda. Le Rwanda collabore avec les FDLR et les Congolais sont dŽfinitivement impliquŽs, sionon ces gens (les FDLR) ne seraient pas capables de faire ce quĠils fontÈ, affirme une source de haut niveau de la MONUC.

Paradoxalement, le regime Rwandais est accusŽParadoxically, the Rwanda regime est accusŽ de collaborer avec les FDLR pendant leurs opŽrations dĠextraction des ressources minires, le mme moment que le Rwanda intervient au Congo pour les pourchasser, les accusant dĠarborer des gŽnocidaires parmis eux – ces vŽtŽrans miliciens Interahamwe qui ont perpŽtrŽ le carnage des Tutsi en 1994.

Des chamailleries et des divisions internes ont ˆ plusieures rŽprises divisŽ les FDLR pendant toute une dŽcennie dŽpuis que cette milice est arrivŽe du Rwanda.

La division la plus rŽcente a eu lieu vers la fin du mois de juin 2005, Late June 2005, quand un milicien subalterne rŽpondant au nom dĠAmani sĠest autoproclamŽ leader des FDLR et guide pour leur retour eventuel au Rwanda.

Le Colonel Joseph Hagirimana, un incontournable leader local des FDLR sĠest opposŽ ˆ la dŽclaration de Amani. Quelques FDLR interviewŽ par lĠEquipe DDRRR de la MONUC  apparaissaient troublŽs et confus, incertains quant ˆ qui faire confiance ou ˆ quel saint se vouer. Le personnel du DDRRR ont Žgalement leurs propres dŽfis ˆ affronter.

ÇNous avons vu et li plusieures dŽclarations des FDLR. Ce que nous voulons voir maintenant ce sont des actions concrtes,È dŽclare le GŽnŽral Cammaert.

En ˆ croire certaines sources, Amani aurait conclu un accord avec le Gouvernement Congolais, selon lequel, lui Amani occuperait un poste militaire de commande au Rwanda et un villa lui serait donnŽ au Rwanda en contre partie du dŽsarmŽment, de la dŽmobilisation, de la rŽpatriation, de la rŽintŽgration et de la rŽinsertion des FDLR au Rwanda, ces derniers constituant un obstacle ˆ lĠexploitation des vastes reserves des ressources minŽrales du Sud Kivu.

ÇBeaucoup de membres ont rŽjŽtŽ le leadership du FDLR et en ont rompi avec en 2004. Ce leadership du FDLR a recemment connu a connu dĠautres divisions en factions, dirigŽes respectivement par le Lieutenant Colonel Christophe Hakizabera et le Dr Ignace Murwanashyaka, tous les deux vivant en EuropeÈ, a dŽclarŽ Jean-Marie Higiro, lĠancien prŽsident de lĠaile non-armŽe du FDLR.

Au mois de septembre 2004, les Rwandais dissidents en exil qui ont rŽjŽtŽ la position du FDLR, la majoritŽ Žtant des Hutu vivant en Europe, ont crŽe une nouvelle organisation dŽnommŽe ÇUrunanaÈ, avec une aile armŽe dŽnomŽe ÇImboneraÈ, vouŽes ˆ Çrenverser la dictature fasciste de Paul Kagame au Rwanda.

Disposant des bases ˆ lĠintŽrieur et ˆ lĠextŽrieur du Rwanda, Imbonera interviendrait au Congo Ç si les rŽfugiŽs Rwandais sont pourchassŽs comme des animaux par les forces du GŽnŽral KagameÈ.

Le GŽnŽral de lĠArmŽe de lĠAir Congolaise John Numbe ne mache pas les mots, accusant le Rwanda dĠutiliser les  FDLR pour justifier son ingŽrence au Congo.

ÇNous allons en dŽcoudre avec ces FDLR avant les Žlections [au mois de novembre]. Il y a des sources au Rwanda qui nous ont assurŽ que Kagame a dŽjˆ drŽssŽ un plan pour destabiliser les Žlections au Congo. Nous devons chasser les FDLR parce quĠils constituent toujours la raison dĠtre, la jutsification par Kagame de ses invasions rŽpŽtŽes et continues au CongoÈ.

Sylvie van den Wildenberg de la MONUC, a, quant ˆ elle dŽclarŽ: ÇLĠONU espre encore que tous les moyens seront employŽs pour une rŽsolution pacifique du problme FDLR. Ce sont les aguerris Hutu, probablement impliquŽs dans le gŽnocide qui bloquent le processus. Le Rwanda a promi une amnistie ˆ tous les gens Žtaient agŽs de moins de 14 ans en 1994. Nous croyons que chaque tre humain a droit ˆ une choixÈ.

Un soldat du FDLR qui sĠappelle Christian a suivi avec apathie le dŽroulement de lĠÇOpŽration Coup de PoingÈ ˆ Nindja.

ÇJe ne vux pas rentrer au Rwanda parce que mon problme nĠy est pas rŽsolu. Kagame  a tuŽ mes parents ˆ Ryabega [au nord du Rwanda] en 1990. Nous nĠallons jamais faire confiance ˆ Kagame. Il va nous tuer tous.È

Christian porte un veston en lambeaux de marque Patagonia fabriquŽ aux Etats-Unis. Il insiste quĠil a 20 ans, mais clairement, il donne lĠapparence dĠtre agŽ dĠau moins 16 ans. Son arme quĠil tient est aussi grand que lui mme, il nĠy a pas de doute quant ˆ son savoir manier cette arme.

ÇAu lieu de rentrer chez moi pour tre tuŽ par Kagame, je prŽfre et jĠaccepte dĠtre tuŽ plut™t par la MONUC ou les FARDC,È a-t-il dŽclarŽ.

Christian fait preuve de bravado dĠun garon qui sait quĠil est acculŽ. Derrire cette faade, cĠest la peur qui lĠanime.

Comme Christian, beaucoup des membres du FDLR sont des enfants soldats ˆ peine assez murs pour se rappeller des tous les dŽtails de leur fuite du Rwanda. La plus part de ces enfants, nŽs au Congo dĠailleurs, ne ma”trisent pas la complexitŽ de la raison pour laquelle ils se battent. Beaucoup de FDLR sont nŽs au Congo, dĠautres sont gardŽs en hotage lˆ-bas.

Christian veut renter chez lui. CĠest son seul dŽsir. Mais pour lĠopinion internationale, Christian nĠest plus un tre humain. Il est Hutu, et il nĠy a pas de place dans ce monde o il sera la bien venue!