CE QUĠA ETE LĠOPERATION ÇCOUP DE POINGÈ DE LA
MONUC CONTRE LES FDLR A LĠEST DE LA RDC
Les Troupes de lĠONU pourchassent les enfants
soldats dans la guerre oublie du Congo;
Les Miliciens Hutu mis en gage dans le grand match
pour lĠexploitation des richesses minrales en Afrique Centrale.
Par keith harmon snow; Julliet 2005 (traduit de
lĠanglais par Antoine Roger Lokongo).
NINDJA, Rpublique Dmocratique du Congo (RDC)
— Pour quelques tribus des paysans Congolais qui peuplent les
rgions montagneuses et rcules du Sud Kivu, lĠarrive de plusieurs centaines
des troupes de lĠONU le 7 juillet 2005 ressemblait beaucoup plus une invasion
quĠ une libration tant attendue mais qui nĠest jamais venue. Pour les
rebelles Hutu, cĠtait une raison pour disparatre
Les Femmes paysannes qui cultivaient dans
lĠescarpement du versant des colines avec des outils primitifs prtendaient
ignorer lĠinimaginable: lĠapparition soudaine des troupes Pakistanises armes
jusquĠaux dents, soutenues par les Forces Spciales Guatemalteques, arpentant
les sentiers qui pourraient nĠavoir pas t emprunts par des trangers pendant
des dcennies. Les forces indinnes bord des hlicoptres de combat
assuraient le soutien cette mission de lĠONU.
Quelques 1,000 troupes issues de la Brigade de la
MONUC du Sud Kivu, jointes par plusieures troupes des Forces Armes de la
Rpublique Dmocratique du Congo (FARDC), ont pri part lĠÇOpration Coup de
PoingÈ - OPERATION
IRON FIST, suivie
et soutenue par lĠÇOpration aroporte, dnomme ÇOpration Coup de Balaie du
FauconÈ - Operation Falcon Sweep, lance le 4 juillet 2005.
Les deux oprations visent inflitrer les
territoires sous contrle des gurriers Hutu Rwandais, au nord et au sud-est de
Bukavu, dans les territoires de Walungu et Kabale, le vaste et mystrieux Park
National de Kahuzi Bienga, inclu.
ÇIl y a peine dix ans dpuis que les rebelles Hutu
sont arrivs ici,È dclare William Mukale, un enseignant venu de Bukavu et ag
de 30 ans.
ÇIls ont commis de terribles atrocits et le peuple
souffre en consquenceÈ.
William pointe du doigt la longiue colonne des troupes
de lĠONU avancant travers les collines surplomblant la valle et ajoute: ÇIl
nĠy a jamais eu des trangers ici dpuis des annes.È
CĠest dpuis 40 ans peut tre. Les colonisateurs
belges taient aic aux annes 1960. Il est difficile de dire dpuis quand
un homme blanc sĠest aventur et retourn dans ces collines. Les Hutu venus du
Rwanda sont arrivs en 1994.
ÇLa plus part des combattants du FDLT sont trs
jeunes,È assure Sylvie van den Wildenberd, porte-parole de la MONUC base
Bukavu.
ÇIl nĠont pas certainement pri part au gnocide de
1994 au Rwanda. Ils ont t manipuls et utiliss par leurs leaders.È
Le Prsident de la Rpublique Dmocratique du Congo,
Joseph Kabila, a officiellement fait une dclaration le 29 juin 2005 dans
laquelle il a qualifi les FDLR comme tant Çles ennemis du CongoÈ et que les
FARDC seront dployes contre eux pour les rpatrier par la force.
LĠobjectif de la MONUC cĠest de faire dplacer les FDLR et ensuite les faire
contraidre sortir de leurs Çzones dĠoprations dominantesÈ, comme le dcrit
lĠONU.
Pendant lĠOpration Coup de Poing, quelques
combattants du FDLR ont t rprs sur leurs traces pendant quĠils
sĠchappaient. Les soldats de la MONUC se sont dploys traveers des champs
brls la recherche des FDLR mais nĠont vu, apprehend ou trouv un seul
membre du FDLR. Aucune balle nĠa t tire, aucun tire nĠa t entendu.
LA FACE CACHEE DE LA TERREUR
Et pourtant, pendant le weekend du 10 juillet 2005, quelques 39 civiles – la
plus part tant des femmes et des enfants – ont t atrocement tus. Ils
ont t soit taills coups de hache ou bruls vifs dans leurs huttes.
Il y a certaines sources qui croient que cet acte de
terrorisme est bel et bien lĠoeuvre maccabre des FDLR rtaliant contre les
populations locales qui soutiennent les initiatives de la MONUC et des FARDC,
tant donn que la plus part des assaillants ont t identifis comme des
Rwandais parlant le Kinyarwanda.
Il y a dĠautres qui maintiennent que cet acte
terroriste acte terroriste a t perptr par des infiltrs du Front
Patriotique Rwandais (FPR) venus du Rwanda et envoy par le rgime de Paul
Kagame. Les mdias internationaux- pourtant absent dans la rgion – ont vite
attribu ces turies aux Hutu du FDLR.
DĠautres zones aux environs de Walungu et de Nindja
ont t rcemment le thatre des combats dĠune grande intencit opposant les
FARDC aux FDLR, croit-on, au cours desquels des armes lourdes ont t
utilises. Certaines sources ont mi leur crainte de voir les combattant du
FDLR sĠenfoncer plus dans les forts denses de lĠest du Congo. Les combattant
du FDLR, accompagns de leurs femmes et enfants ont quitt Nindja le 11 jullet
2005, selon certaines sources.
Les atrocits commises au Sud Kivu ont t
gnralement attribues aux FDLR. Les massacres de ces derniers mois ont eu
lieu pendant la nuit et les notes laisses derrire dans les lieux du crime ont
t signes par ÇLes RastasÈ. Les Rastas sont dcris comme une mlange compose
des FDLR avec leurs collabos Congolais, les bandits locaux et dĠautres
ex-miliciens dsaffects et aigris. Les Rastas sont gnralement assimils aux
FDLR.
ÇTous les groupes terroristes ont deux faces,È dclare
le Gnral Shujatt Alikahn, Commandant de la 10eme Rgion Militaire de la MONUC
au Sud Kivu.
ÇLa face qui est amicale et gentille envers la
communaut locale et la face de la terreur.È.
Le Gnral Shujatt Alikahn dirige personnelement ses
troupes travers la piste couverte dĠabme dans les montagnes. Sa position sur
les FDLR est claire: ils doivent quitter la rgion. Une rgion qui,
pendant des annes, est en effervescence cause des seigneurs de guerre et des
miliciens qui extorquent les taxes sur les populations locales, lĠune des plus
pauvre du monde, ravissent leurs biens et les soumet aux travaux forcs.
Des fiefs locaux ont t dlimits et institus o des
atrocits et des horreurs inimaginables et jamais entendues parler sont
commises le jour au jour en plus des vols en mains armes oprs par les FDLR Çin cahootsÈ (de concert avec) avec les
collaborateurs Congolais, militaires ou civiles.
Les anciens combattant Ma- Ma, une milice qui
sĠoppose la prsence militaire rwandaise lĠest du Congo et les rebelles
Burundais opraient aussi dans cette rgion.
Cette terreur est directement lie lĠaccs aux
ressources minires. Il y a des villages qui souffrent moins que les autres
parce que les combattants et les eigneurs de guerre comprennent que les
atrocits commises contre la population vont pousser les troupes de la MONUC
intervenir, ce qui pourrait mnacer leurs rseaux de taxation et dĠexploitation
minire. Quelques rgions sont sumultanement et fermement contrles et
ÇgresÈ par les FDLR et les soldats des FARDC.
Mme le Rapport du Panel des Nations Unis sur
lĠExploitation Illgale des Ressources Naturelles et Minrales de la RDC,
dnonce le Çcommercialisme militaireÈ comme le pivot de la guerre au Congo.
Le Rapport cite comme Çagents clsÈ de ce
commercialisme militaire entre autres, les officiers militaires Rwandais et
Ougandais, soutenues par les companies multinationales europennes et
amricaines. Mais les rcommendations faites par les enquteurs de lĠONU ont
t ignores et sabotes, les companies multinationales et rgionales, les
individus cits pour des violations ont, avec succs, mont un lobbying fort et
ont russi gommer leurs noms de la liste. Aucun gouvernment nĠa entrepri une
action quelconque pour dissuader les personnes concernes, engage dans le traffic
Çdes armes pour minraisÈ ou faire cesser leurs activits.
A mois de juin 2005, Amnesty International a publi un
rapport dans lequel il a t rvl que lĠcoulements massif dĠarmes va encore
bon train au Congo.
Le flux des armes de guerres vers la Rgion des Grands
Lacs continue et ces armes transitent par lĠOuganda et le Rwanda. LĠor
est export partir de lĠOuganda. Le coltan, utilis dans la fabrication
des tlphones portables et station de jeux de marque Sony traverse le Lac Kivu
par bateau pour le RwandaĠ Il y a aussi les mines cassitrite dans cette
rgion.
Human Rights Watch (HRW) a rcemment publi un
rapport, dnoncant en datails le rle jou par la mulitanionale AngloGold
Ashanti, base en Afrique du Sud, et qui est derrire la guerre et les
atrocits dans la rgion dĠIturi.
HRW a galement tir la sonnette dĠalarme le 12
juillet 2005, avertissant que les factions armes continuent dĠtre armes au
Nord Kivu.
ÇLa sutuation en Ituri est identique celle qui
prvaut aux KivusÈ, a dclar le Gnral Hollandais de la MONUC Patrick
Cammaert le 12 jullet 2005.
Cammaert commande toutes les foorces de la MONUC en
Ituri, au Nord Kivu et au Sud Kivu.
ÇLes groupes recoivent des armes, euipement et
ammunition de la part des groupes. Des organisations et des individus bass
dans des pays trangersÈ.
LĠOCCUPATION DES MULTINATIONALES
Les soldat arborant un galon ou plus se trouvent
partout. Il y a des soldats Guatemalteques qui ne parlent que lĠespagnol; des
Pakistanais qui parlent lĠUrdu et un peu dĠanglais; il y a des indiens qui
aprlent le Hindi. Les soldats Congolais parlent le franais, le Lingala et un
peu dĠanglais. Les rebelles Hutu parlent le Kinyarwanda et le Swahili. Les
villageois appauvris dans les collines rcules parlent le Swahili, le franais,
le Mashi, une dialecte locale propre au tribu Bashi. – mais la voix des
Congolais dans toute cette entreprise est quasiment inentendue.
LĠOpration ÇCoup de Balaie du FauconÈ - Operation
Falcon Sweep se veut comme objectif, tendre le primtre de scurit dans le
territoire de Walunugu et elle se converge lourdement sur les denses forts
autour de Nindja. Le primtre sĠtend au Nord pour couvrir le vaste et sauvage
parc national de Kahuzi Bienga.
A mi-juillet, toujours dans le cadre de lĠOpration ÇCoup
de Balaie du FauconÈ - Operation Falcon Sweep, les forces spciales
Guatemalteques et Pakistanaises ont t parachutes dans un terrian inconnu:
sous le dense dais des forts de Kahuzi Bienga. Quelques camps des FDLR ont t
localiss lĠintrieur du parc.
ÇLe parc tait completement devenu une chasse garde,È
a dclar un Officier de la MONUC. ÇMme lĠONU ne pouvait pas sĠy aventurer. Le
parc demeurait un mystre pendant presque cinq mois. Les FARDC assuraient les
points de contrle. Cette zone est la plus riche en ressources minires au Sud
KivuÈ.
Il nĠy a pas longtemps, le gouvernment Congolais a
interdi tout accs La MONUC qui demandait lĠautorisation dĠoprer des
missions de reconnaisance dans le parc.
Vers la fin du mois de juin, la MONUC a t autorise
dĠy envoyer des sorties des personnels arms et motoriss dans le parc. La
partie sud-est du parc est directement li au Lac Kivu et au Rwanda.
Le 7 juillet 2005, lĠOpration Coup de Poing a dploy
des troupes de maintien de la paix de lĠONU bord des vhicules et pieds,
avec des contigents indiens leurs fournissant un soutien aroport de prs
partir des hlocoptres dĠattaque MI-35. De fabrication Russe.
LĠOpration ÇCoup de Balaie du FauconÈ - Operation
Falcon Sweep, aggrandie, a rpri avec plus de vigeur le 10 juillet, le Gnral
de la MONUC, Alikahn personnellement dirigenat les oprations qui se soldes
par la destruction et la msie-en-feu de quelques camps des FDLR le 14 luillet
2005.
Des sorties des personnels arms motoriss ne servent
rien dans une rgion o les routes ne sont plus praticables. Les routes qui
mne vers Nindja par example, sont des de sales sentiers raboteux avec des
troncs dĠarbres tarvers des ruiseaux au dessous des montagnes. Mais, sur
ordre de priorit, la MONUC est le moins concerne par des ponts fragiles.
UN VOYAGE AU RECUL DU TEMPS
Arpenter les montagnes au-del de Nindja vous donne
lĠimpression de faire un voyage du retour au temps primitif. Femmes et filles transportant
des fardeaux sur leurs ttes, leurs dos ou sur leurs paules travers des
sentiers troits, leurs dos courbs avec de lourds fardeaux transports dans
des corbeilles soutenues par des courroies tailles attaches autour de leurs
fronts. Allant et revenant des marchs locaux, leurs yeux sont remplis de peur
lorsquĠelles doivent attendrent le long des sentiers pour donner libre
passage aux centaines des troupes de la MONUC.Quelques filles disparissent dans
la brousse (É).
Aprs un puisant voyage de deux heures en dehors de
Nindja, la plus part des troupes de la MONUC taient cours dĠeau. Ils ont
rempli de nouveau leurs bouteilles partir des aux clairs des ruiseaux de
montagnes qui versent sur des chutes et arrosent les denses sous-bois des
valles et forts o les gurriers peuvent facilement se cacher.
La fume manante des clairires mises en feu pour
dgager les herbes et brler les souches des arbres abbatus couvre le soleil
ardent avec une brume suffocante. Les pentes des collines embrases demeurent
une preuve vidente dĠune conomie de la terre brle pratique pendant des
gnrations par les populations locales qui nĠont pas dĠlectricit, de
magazins, de commodits modernes, de technology, et qui disposent seulement des
outils rudimentaires.
ÇNous ne jouissons pas de la scurit non plusÈ,
assure le villageois Robert Mushale, ag de 27 ans, toout en pointant du doigt
la valle o, selon lui, 15 personnes ont t massacrs par les Rastas et qui
ont t ensevelies dans une fosse commune.
ÇNous voulons tous que la MONUC arrive en dcoudre
avec les FDLR. Ils nous extorquent des taxes deux fois par semaine. Ils nous
extorquent au march. Quand nous traversons leurs barricades, nous devons payer
des taxes. Il est tout fait vident que les FDLR et les Rastas travaillent
ensemble.È
La plus part de ce quĠon appelle des maisons ici sont
des huttes dĠherbes et de bamboux, eriges au milieu des ptites parcelles
entoures des plantations de bananiers. A quelques mtre de la parcelle, il ya
toujours un hangar bralant sous lequel se trouve un trou suppurant et qui sert
de toilettes. Les huttes et les plantations de bananiers reposent sur de ptits
plateaux rendus nains par les collines environantes qui les bordent, mais cette
expression extrieure dĠune vie tranquille et ordinaire est dmentie par la
mnace ou le danger permanent de la terreur.
Des gens affams creusent les lits des rivires et
tamissent les poussires pour tirer les pierres prcieuses vendues par
fractiond dĠonce dans des marchs rculs. Les arbres sont abbatus pour servir
de bois de chauffage, pour faire du charbon, et pour permettre une bonne
recolte. Les dernires reserves de fort non protges dans la rgion sont donc
mnaces, dcimes planche par planche sous lĠassaut constant dĠune scie long
de six mtre, manie par deux manoeuvres.
OPERATION CLAIR DE NUIT – OPERATION NIGHT
FLASH
Aprs une marche de trois heures et demi partir de
Nindja, les
troupes pitonnnes des deux oprations Coup de Poing se rencontrent dans une
haute clairire. Il y a deux camps des FDLR non loin de l. Hormis le
crpitement dĠun feu distant dont lĠcho est rpercut par la brise des
montagnes dans lequel les corbeaux aux nuques blanches sĠlvent, lĠatmosphre
est tranquille. Mme les populations civiles locales disparaissent par peur des
soldats trangers.
Avec des turies quotidinnes, des viols et des
pillages dpuis presque 2003, quelques rgions devenues presque inhabites,
plus spcialement aprs le mois de septembre 2004. A partir du mois de
mars 2005, 2.500 familles se sont trouves dans des camps des Personnes
Dplacs lĠIntrieur de leur propre pays.
ÇDes factions armes enlvent des groupes de civiles
et les gardent en hotage pour extorquer de lĠargent cash, liquide aux membres
de leurs familles, sous forme de ( ou en contre-partie de) dĠun ranon,È selon
un rapport de la section des droits de lĠhomme de la MONUC.
ÇLes femmes et les jeunes filles sont souvent soumises
des violences sexuelles et les plus jeunes filles peuvent souvent tre
dtenues pendant des mois dans des camps o elles sont utiliss comme des
domestiques et des esclaves sexuels. Les Groupes arms Hutu Rwandais ont enlv
environ 60 personnes au mois de janvier au territoire de Walungu. Ils ont
galement attaqu dĠautres territoires environant.È
Au mois de mars, 12 soldats Pakistanais et les troupes
des FARDC ont commenc faire des patrouille pendant la nuit. Avec 524
villages dans tout le territoire de Walungu, lĠOpration clair de Nuit –
Night Flash, ne pouvait couvrir chaque village. Les Commits de Dfence villageoise
ont t oragniss par la MONUC, avec des jeunes locaux patrouillant les
villages pendant la nuit, sifflant et battant des casseroles et des tambours
pour alerter un camp des soldats des environs, le moment ou ils remarquaient la
prsence des trangers indsirables.
Quelques 2.500 soldats Congolais sĠtant rendus
coupables des atrocits ont t dlocaliss par la MONUC au mois de mars et
remplacs par des brigades intgres des FARDC formes par la MONUC. Les
incidents de terreur ont diminus cause des actions prventifs de la MONUC,
ce qui a permi la majorit des familles de rgagner leurs villages.
ÇLes nouvelles troupes sĠoccupe mieux des populations
locales. Ils savent comment se comporter dĠune faon militaireÈ, assure le
Major Pakistanais Waqar, bas dans une garnison de Walungu.
Pendant que la situation prs de Walungu sĠest
amlior, Waqar croit que les Rastas se sont probablement dirigs au nord de la
rgion.
Ç12 filles ont t rcemment kidnappes prs du parc
de Kahuzi Bienga,È a-t-il dclar.
Le personnel civil et militaire de la MONUC observent
que dans un laps de temps, les soldats des FARDC , souvent impays et la
majorit non-duqus recemment dploys dans la rgion, pourraient sĠadonner
des actes dĠexaction contre la population locale, des exactions qui se
traduisent par des actes de violence, corruption et impunit concomitentes.
Mais avec tout cet argent que les multinationales et
les ONG internationales deversent au Congo, il ne manque pas dĠargent
Kinshasa pour payer les soldats. $400 millions ont t octroys au Congo rien
que pour les lections pendant les mois derniers.
ÇNous sommes supposs tre soutenus par 3,000 troupes
des FARDC. Nous avons form ces troupes dans lĠespoir de les voir mises la
disposition des troupes Pakistanaises pour entreprendre les oprations. Quand
nous les avions contacts, ils ont dclar: CĠest dommage, nous manquons des
fournitures logistiquesÈ, nous a confi un personnel de la MONUC.
LA DIPLOMACY DU BISCUIT – BISCUIT DIPLOMACY
De juin en aot, cette rgion connait la saison sche. Les camions de la MONUC
roulent toutes vitesses travers des routes poussiereuses o il nĠ a pas plu
pendant des semaines. La poussire rouge sĠabbat sur tout. Pendant que le
convoie est de passage, les femmes tournent leurs dos surchargs vers la route
et couvrent leurs ttes avec des chles baignes de poussire ; et les
pitoyables colporteurs des biscuits ou des cigarettes ou des ptis tas de
vivres se couvrent de leurs manteaux ou de leurs sachets en plastique.
Des foules des enfants amaigris, aux yeux ouverts,
vtus en lambeaux, rdent auprs des routes submerges dĠherbes, avec des bras
tendus et des ides dsesperes: ÇBEES-QUEET, BEES-QUEET, BEES-QUEET,È
crient-ils.
Aprs avoir vecu lĠexprience pendant des mois, ces
enfants sont maintenant convaincus quĠune poigne de biscuit en beurre dĠune
valeur de deux penny seulement sauterait dĠun cammion de la MONUC en passage.
Quelques camions sĠarrtent, suivi de la distribution des biscuits; dans
dĠautres cas, les biscuits sont tout simplement jts la foule, ce qui peut
inciter des courtes troubles.
Les soldats et le personnel de la MONUC sont
conscients des critiques adresses contre eux concernant son inaction sur le
terrain, le fait de jeter les biscuits aux enfants, mais aussi des informations
selon lesquelles la MONUC est entrain de ne rien faire, malgr sa largesse et
les moyens colossaux mis sa disposition. CĠest ainsi que la MONUC est perue
par la population Congolaise.
ÇLes gens souffrent vraiment de faim ici,È dclare le
Major Waqar.
ÇRegardez juste autour de toi. Les gens apprecient le
fait que nous partageons notre nourriture avec eux. Nous avons vraiment chang
leur perception de ce que nous faisons ici et pourquoi nous sommes ici. Nous
essayons de restorer la paix. De toutes les faons, est-ce mauvais de donner
des biscuits aux enfants qui souffrent de la faim?È
Le Gnral Shujatt Alikahn est plus directe: Ç le
Conseil de Scurit de lĠONU nous a dit: pas de dsarmment forc par la MONUC.
Tout a chang le 23 mai quand les FDLR ont mutil 23 personnes. Le Pakistan a
une exprrience de 50 ans de service au sein de lĠONU et nous nĠallons pas
permettre ce terroisme affliger ces gens. Nous avons dcid de prendre des
risques nous mmes.È
La MONUC nĠest quĠun acteur parmis tant dĠautres. Le
mandant confi la mission de la MONUC est limit, tout comme la force de ses
troupes, affrime le personnel, mais la MONUC est charg de mener une guerre
sans utiliser des balles contre un cible trs complexe et qui se dpalce tout
le temps; et la MONUC reoit des critiques pour tous les efforts quĠelle mne
chaque tournant de sa mission.
Pendant que les atrocits ont baiss ou connaissent un
dclain dans quelques territoires sous son contrle, la MONUC ne peut assurer
la scurit de chaque village.
Les zones rcules du Nord et de lĠest du Congo
demeurent quasiment inaccessible aux forces de maintien de la paix de la MONUC,
le viol demeure largement repandu, avec des exactions, des pillages et des
massacres sporadiques qui continuent dans certaines places.
Une conversation franche avec le personnel de lĠONU
concernant la MONUC vous rvlent les points suivants: La bureaucracy est
epaisse et ininfluencable. Les conspirateurs se disimulent lĠintrieur tout
comme lĠextrieur de Palais des vers. Les dcisions sont profondement
politicises. Les rapports et les enqutes qui sĠavrent trs critique
lĠgard dela MONUC sont engloutis de lĠintrieur.
Les cartes essentielles et les informations ne sont
pas disponibles. Les flemmards, les lches ou les tire-au-flancs qui devaient
tre rvoqus dpuis belle lurette continuent profiter dĠun systme qui
resiste voir refuse ce que des actions appropries soient entreprises. Les
rgles et les statuts tablis aux annes 1950 nĠont pas volus ou changs avec
le temps. Ditto pour le leadership, qui est peru comme tant lourd, indigeste,
unimaginatif, dsspremment rtrench dans un systme en faillite.
Les coorporations multinationales tirent les ficelles
derrire les scnes et accumulent des profits colossaux. Les budjets allous
la MONUC sont obscnes, si vous considerez le niveau de pauvrt absolu au
Congo.
Les tats membres ne paient pas leurs ds, et leurs
diplmates ne cessent de dclarer que lĠONU est un chec, quĠelle a besoin
dĠtre dmantle. Des agents la solde des gouvernements puissants sont
uniquement au service des intrts gostes de leurs matres. LĠAmrique est
cit comme le coupable le plus visible et impudique. Les informations
rcentes au sujet du Congo rlayes par la presse occidentale ne font renforcer
les prjugs tenus par lĠopinion internationale et le public en gnral.
La MONUC ne compte que 20 soldats issus des nations
occidentales: 3 Franais, 4 britannique, 8 Canadiens; 3 Irlandais; 3 Suisses et
0 Amricain.
La majorit des soldats de la MONUC sont issus des
pays les plus pauvres du Tiers Monde. Ils sont mooins chers payer, facilement
manipulables – et notamment, ils peuvent facilement tre sacrifis dans
toutes ces missions pour la sauvegarde des intrts des pays puissants.
Il y a absolument une hirarchie de valeurs attache
aux vie des soldats de lĠONU qui varie selon les nationalits. Pendant que les
soldats endurent les epreuves de la malaria et des camps infests par les rats
et les souris, risquant leurs vies contre un ennemi quĠil connaissent trs peu,
la plus part sont satisfait de ce travail moins rmuner, et ne peuvent
quaccuillir une telle opportunit qui les lveraient au dessus des conditions
de vie misrables dans leurs propres pays dĠorigine. Et pourtant des stimulants
pour les encorager une meilleure performance manquent et les contigents
militaires varient selon leur dgr de dvotion la cause du maintien de la
paix. Ceci dit, beaucoup de personnels militaires et civiles de la MONUC
consacrent 12 14 heures par jour, ou au moins six jours par semaine sans
sĠoccuper de leur vie prive, mais se ddiant totalement pour fairer cesser
cette geurre brutale et vilaine.
LA FIN DE LA LIGNEE HUTU
Les sources de lĠONU ne sont pas claires quant au
nombre des rebelles trangers qui ont t jusquĠalors rpatris de la RDC au
Rwanda, en Ouganda et au Burundi dans le cadre du Programme de Dsarmment,
Dmobilisation, Rpatriation, Rintgration et Rinsertion (DDRRR) de la MONUC
Bukavu. Les estimations varient entre 12,000 40,000. La plus part des
rebelles sont rtourns au dbut du Programme DDRRR mais le nombre des
retourns sĠest rduit comopte goute aprs 2003.
Les fantassins du FDLR se touve dans une position
intnable et indlicate. Il y a parmis eux des soldats Hutu aguerris
accuss dĠavoir participer au gnocide contre des milliers de Tutsi tus en
1994. Mais lĠarme rwandaise, dirige par Paul Kagame a perscut les Hutu tout
comme les Tutsi lĠintrieur tout lĠextrieur du Rwanda. Des milliers de
rfugis Hutu qui ont os rtourner au Rwandan ont t systematiquement
massacrs durant ces dernires annes.
Robert Gersony, lĠenquteur du Haut-Commissraiat de
lĠONU pour les Rfugis a produit le premier rapport au mois de septembre 1994,
accusant les Forces Rwandaises Tutsi dĠtre responsables des atrocits massives
contre les Hutu. Ce rapport nĠa pas t rendu public par lĠONU New York.
Il est estim que des centaines de milliers des
rfugis Hutu ont t pourchasss et massacrs par les soldats Rwandais et
Ougandais qui ont envahi la Rpublique Dmocratique du Congo (alors Zaire) en
1996, unje guerre que les Congolais ont qualifi de Çguerre de librationÈ qui
a conduit finalement la chute de la dictature de Mobutu Sese Seko.
DĠaprs les reportages de Howard French, journalist
avec le quotidien amricain, le New York Times, il y avait ce quĠil a qualifi
dĠun Çgnocide en sens inverseÈ contre les Hutu au dbut de 1997. Au moins 80%
des victimes taient des femmes et des enfants, et il est estim que 50% des
victimes avaient lĠage de moins de 14 ans.
Les Hutu Rwandais qui ont survecu lĠassaut du FPR ont
par aprs combattu auprs des forces de Mobutu, mais Kabila avec le soutien du
Rwanda, de lĠOuganda et des tats-Unis ont renvers le regime de Mobutu.
Les Hutu du FDLR ont ensuite combattu auprs des
Forces Armes Congolaises (FAC) pour dfendre le dfunt Prsident Laurent
Dsir Kabila contre une deuxime invasion Rwando-Ougandaise en 1998,
aujourdĠhui qualifi de Ç prmire guerre dĠaggressionÈ par les Congolais.
Beaucoup des membres du FDLR qui se trouvent aujourdĠhui au Kivu sont arrivs
Kinshasa – croit-on – aussi recent quĠen 2003.
En avril 2005, de milliers de Hutu ont fuit le Rwanda
pour le Burundi aprs de dbut de lĠopration des ÇGacacaÈ, ces tribunaux
locaux au niveau des villages pour juger les auteurs du gnocide de 1994,
organiss par le FPR , et injuste envers le Hutu, comme lĠestime ces derniers.
Ces tribunaux des villages – comme l e fameux
Tribunal Criminle International pour le Rwanda – sont accuss de
distribuer parcimonieusement Çla justice du vainqueurÈ, qui favorise les Tutsi
et les militaires du FPR domine par les Tutsi.
Le Forum International pour la Vrit et la
Justice dans la Rgion des Grands Lacs Africains, se basant sur plusieures
annes de recherche, a recemment saisi la Cour Suprme en Espagne, lancant une
requte ou une poursuite judiciaire contre Paul Kagame et dĠautres leaders
militaires Rwandais.
Dans cette requte ou cette poursuite judiciaire, Paul
Kagame et co., sont accuss dĠavoir commi de graves crimes de guerre pendant la
srie des conflicts qui ont scou lĠAfrique Centrale la suite de lĠinvasion
du Rwanda par le FPR partir de lĠOuganda en 1990.
ÇCe nĠest pas vraiment le retour des Hutu qui
intresse le Rwanda. Le Rwanda nĠest jamais intress leur retour. Le jour ou
les FDLR retourneront au Rwanda, les companies multinationales rprendront
toutes les zones minires qui profitent aujourdĠhui au Rwanda. Le Rwanda collabore
avec les FDLR et les Congolais sont dfinitivement impliqus, sionon ces gens
(les FDLR) ne seraient pas capables de faire ce quĠils fontÈ, affirme une
source de haut niveau de la MONUC.
Paradoxalement, le regime Rwandais est
accusParadoxically, the Rwanda regime est accus de collaborer avec les FDLR
pendant leurs oprations dĠextraction des ressources minires, le mme moment
que le Rwanda intervient au Congo pour les pourchasser, les accusant dĠarborer
des gnocidaires parmis eux – ces vtrans miliciens Interahamwe qui ont
perptr le carnage des Tutsi en 1994.
Des chamailleries et des divisions internes ont
plusieures rprises divis les FDLR pendant toute une dcennie dpuis que cette
milice est arrive du Rwanda.
La division la plus rcente a eu lieu vers la fin du
mois de juin 2005, Late June 2005, quand un milicien subalterne rpondant au
nom dĠAmani sĠest autoproclam leader des FDLR et guide pour leur retour
eventuel au Rwanda.
Le Colonel Joseph Hagirimana, un incontournable leader
local des FDLR sĠest oppos la dclaration de Amani. Quelques FDLR interview
par lĠEquipe DDRRR de la MONUC apparaissaient troubls et confus,
incertains quant qui faire confiance ou quel saint se vouer. Le personnel
du DDRRR ont galement leurs propres dfis affronter.
ÇNous avons vu et li plusieures dclarations des FDLR.
Ce que nous voulons voir maintenant ce sont des actions concrtes,È dclare le
Gnral Cammaert.
En croire certaines sources, Amani aurait conclu un
accord avec le Gouvernement Congolais, selon lequel, lui Amani occuperait un
poste militaire de commande au Rwanda et un villa lui serait donn au Rwanda en
contre partie du dsarmment, de la dmobilisation, de la rpatriation, de la
rintgration et de la rinsertion des FDLR au Rwanda, ces derniers constituant
un obstacle lĠexploitation des vastes reserves des ressources minrales du
Sud Kivu.
ÇBeaucoup de membres ont rjt le leadership du FDLR
et en ont rompi avec en 2004. Ce leadership du FDLR a recemment connu a connu
dĠautres divisions en factions, diriges respectivement par le Lieutenant
Colonel Christophe Hakizabera et le Dr Ignace Murwanashyaka, tous les deux
vivant en EuropeÈ, a dclar Jean-Marie Higiro, lĠancien prsident de lĠaile
non-arme du FDLR.
Au mois de septembre 2004, les Rwandais dissidents en
exil qui ont rjt la position du FDLR, la majorit tant des Hutu vivant en
Europe, ont cre une nouvelle organisation dnomme ÇUrunanaÈ, avec une aile
arme dnome ÇImboneraÈ, voues Çrenverser la dictature fasciste de Paul
Kagame au Rwanda.
Disposant des bases lĠintrieur et lĠextrieur du
Rwanda, Imbonera interviendrait au Congo Ç si les rfugis Rwandais sont
pourchasss comme des animaux par les forces du Gnral KagameÈ.
Le Gnral de lĠArme de lĠAir Congolaise John Numbe
ne mache pas les mots, accusant le Rwanda dĠutiliser les FDLR pour
justifier son ingrence au Congo.
ÇNous allons en dcoudre avec ces FDLR avant les
lections [au mois de novembre]. Il y a des sources au Rwanda qui nous ont
assur que Kagame a dj drss un plan pour destabiliser les lections au
Congo. Nous devons chasser les FDLR parce quĠils constituent toujours la raison
dĠtre, la jutsification par Kagame de ses invasions rptes et continues au
CongoÈ.
Sylvie van den Wildenberg de la MONUC, a, quant elle
dclar: ÇLĠONU espre encore que tous les moyens seront employs pour une
rsolution pacifique du problme FDLR. Ce sont les aguerris Hutu, probablement
impliqus dans le gnocide qui bloquent le processus. Le Rwanda a promi une
amnistie tous les gens taient ags de moins de 14 ans en 1994. Nous croyons
que chaque tre humain a droit une choixÈ.
Un soldat du FDLR qui sĠappelle Christian a suivi avec
apathie le droulement de lĠÇOpration Coup de PoingÈ Nindja.
ÇJe ne vux pas rentrer au Rwanda parce que mon
problme nĠy est pas rsolu. Kagame a tu mes parents Ryabega [au nord
du Rwanda] en 1990. Nous nĠallons jamais faire confiance Kagame. Il va nous
tuer tous.È
Christian porte un veston en lambeaux de marque
Patagonia fabriqu aux Etats-Unis. Il insiste quĠil a 20 ans, mais clairement,
il donne lĠapparence dĠtre ag dĠau moins 16 ans. Son arme quĠil tient est
aussi grand que lui mme, il nĠy a pas de doute quant son savoir manier cette
arme.
ÇAu lieu de rentrer chez moi pour tre tu par Kagame,
je prfre et jĠaccepte dĠtre tu plutt par la MONUC ou les FARDC,È a-t-il
dclar.
Christian fait preuve de bravado dĠun garon qui sait
quĠil est accul. Derrire cette faade, cĠest la peur qui lĠanime.
Comme Christian, beaucoup des membres du FDLR sont des
enfants soldats peine assez murs pour se rappeller des tous les dtails de
leur fuite du Rwanda. La plus part de ces enfants, ns au Congo dĠailleurs, ne
matrisent pas la complexit de la raison pour laquelle ils se battent.
Beaucoup de FDLR sont ns au Congo, dĠautres sont gards en hotage l-bas.
Christian veut renter chez lui. CĠest son seul dsir.
Mais pour lĠopinion internationale, Christian nĠest plus un tre humain. Il est
Hutu, et il nĠy a pas de place dans ce monde o il sera la bien venue!